Nous étions au T.Rex - Les Arcs !
- Claire
- 6 juin
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 2 jours
Organisé le 4 et 5 juin 2025 pour sa 4e édition, le T. Rex est un festival organisé à Bourg-Saint-Maurice dont l'objectif est de réunir des experts pour discuter de transition écologique en montagne. Au programme : des conférences, du stand-up et des rencontres avec des passionnés.
C'est Claire, nouveau visage de l'association, qui a représenté UBAM et a pris le temps de raconter sa journée et de donner ses impressions ici !

Concilier engagement et activité économique
Une conférence organisée par la marque outdoor Patagonia pour illustrer la difficulté à articuler engagement pour la transition et activité économique. Après avoir retracé l'histoire de la marque, l'intervenante Anne-Laure Hoegeli a évoqué les nombreuses actions environnementales de la marque (1% pour la planète, procès contre l'administration Trump) ainsi que l'importance de la qualité et de la réparabilité pour Patagonia. Elle a également nuancé son propos en soulignant les difficultés rencontrées pour faire consensus avec les diverses ONG partenaires ou encore le manque de coordination de la marque à l'international, notamment en terme d'application à une pluralité de cultures.
Ce qu'on en a pensé
L'avis de la jeune : J’ai personnellement beaucoup apprécié l’intervention d’Anne-Laure Hoegeli. Avant la conférence, j’avais déjà une image très positive de Patagonia, que je percevais comme une marque de l’outdoor engagée. Cette impression a été confirmée.
L’approche qualité mise en avant — réparabilité, durabilité — m’a semblée cohérente avec les valeurs défendues par l’entreprise. J’ai aussi trouvé intéressant de découvrir l’implication juridique de Patagonia sur certaines causes environnementales ou sa participation à des initiatives comme 1% for the Planet.
Cela dit, quelques points ont suscité chez moi des interrogations. Par exemple, même si Patagonia recherche le qualitatif, elle continue à produire majoritairement en Asie, où les coûts sont plus bas. Cela peut poser la question de la cohérence entre certains engagements éthiques et les réalités industrielles. De même, si la volonté de consommer moins mais mieux est louable, le prix de vente élevé des produits soulève une réflexion : Le développement durable est-il aujourd’hui accessible à tous, ou reste-t-il réservé à une certaine catégorie de consommateurs ?

L'importance de la mixité de genre en montagne
Une présentation intitulée "l'importance de la mixité de genre en montagne" tenue par l'association Femmes en Montagne représentée par Tanya Naville. Après avoir rapidement présenté le contexte de création de l'association, Tanya Naville nous a offert un aperçu du festival de films "Femmes en Montagne" organisé à Annecy chaque année. Le but de ce dernier est de rassembler un public autour de multiples projections dans lesquelles les femmes sont mises à l'honneur en montagne, un milieu qui reste majoritairement représenté par les hommes. Les actions de l'association ne se limitent pas au festival : une communauté digitale rassemble les adhérent.es, la mise en place du Verre des Montagnardes permet à des passionnées de l'outdoor de se rencontrer et d'échanger et enfin une tournée scolaire est un moyen de sensibiliser les jeunes publics à l'importance de la mixité de genre.
Ce qu'on en a pensé
L'avis de la jeune : En tant que nouvelle tête à UBAM, je trouve que ce genre d'évènements est une magnifique initiative ! Techniquement, UBAM et Femmes en Montagne se rejoignent en cela que l'image notamment du sport est un véritable vecteur pour défendre une cause. La sous-représentation des femmes dans le milieu de l'outdoor n'était malheureusement pas une surprise pour moi. Il est ainsi entièrement légitime selon moi de donner davantage d'importance aux femmes dans ce milieu pour rééquilibrer la tendance.
Un évènement raisonnable et raisonné ?
Une réflexion sur l'évènementiel durable autour du trail de l'Ultra Spirit, évènement sportif porté par Carline et François D'Haene. Présenté ici par Maxime Schuler et Arthur Paley, l'idée autour du projet était que casser les codes du trail en tentant de réinstaurer un équilibre entre business et engagement durable. L'objectif étant de limiter à un maximum l'impact carbone de l'évènement, le nombre de participants a été limité et les candidats venant par mobilité douce ont été priorisés. L'Ultra Spirit s'est notamment appuyé sur le calculateur d'impact évènementiel développé par Salomon et l'association POW pour limiter son impact. Cela reste un évènement financé à 85% par des sponsors ce qui peut limiter certaines initiatives.
Ce qu'on en a pensé
L'avis de la jeune : J'ai énormément apprécié cette intervention pour plusieurs raisons. Tout d'abord, l'intérêt porté à la durabilité de cet évènement notamment en terme d'économie en bilan carbone (mobilités douces, pas de douche, bivouac ...). J'ai aussi beaucoup adoré le côté retour à la simplicité. C'est un trail organisé à 2000m d'altitude dans les Alpages durant lequel on court en groupe, on mange ensemble, on dort sous tente. Le classement n'est plus l'objectif premier (le but est que tout le monde arrive en même temps) et je trouve cela louable. Cela devient davantage un moment de partage et convivial. Bien évidemment, cela s'écarte de l'ultra-trail classique très médiatisé, suivi par des centaines voire milliers de spectateurs parce qu'ici il n'y a pas de spectateurs externes (aussi on est à 2000m d'altitude) mais j'ai l'impression qu'on garde l'essence de l'esprit trail et c'est un vrai plus selon moi !
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